29/10/2016 Bruxelles
Extrait de « la Sicile au temps des guépards » – Collectif :
« A ce culte des saints se rattachait une véritable passion pour les reliques, conservées dans les églises ou collectionnées dans les chapelle privées. On se souvient de l’inspection entreprise en 1910 par le Cardinal de Palerme dans la chapelle privée des Salina et qui forme le dernier chapitre du Guépard (ndr de Giuseppe Tomasi di Lampedusa). Le grand vicaire n’en compte pas moins de 74, soigneusement numérotées, répertoriées, richement encadrées, que les filles du Prince Salina s’étaient procurée auprès d’une « vieille toute grasse, à moitié none, qui avait maintes relations fructueuses dans les églises, les couvents, les associations religieuses de Palerme et des environs ». On se souvient aussi que l’examinateur en authentifia 5 et que les 69 autres furent jetées aux ordures. La Princesse Salina s’était alors exclamée : « Pour moi, ce Pape est turc ! ».