26/11/2016 Bruxelles
« L‘unique voie à suivre pour devenir grand, assurément, et si possible inimitable, est pour nous l’imitation des anciens. »
« Les connaisseurs et imitateurs des œuvres grecques trouvent dans leurs chefs-d’œuvre non seulement l’extrême beauté de la nature – ils y trouvent des beautés idéales qui existent sous la forme d’images ébauchées uniquement dans l’entendement. S’il faut en croire la leçon d’un ancien commentateur de Platon. »
« L’imitation du beau naturel soit s’attache à un unique objet, soit réuni des observations faites sur des objets différents. Le premier procédé donne une copie ressemblante, un portrait. … Le second, en revanche, mène au beau universel et à ses représentations idéales. Et c’est le chemin qu’empruntent les Grecs. »
« A mon jugement, imiter les œuvres peut rendre notre intelligence plus alerte. Car non seulement l’imitation rencontre ici la somme de ce qui est à l’état de dispersion dans toute la nature, mais elle aperçoit avec quelle audace, tempérée par la mesure, la nature la plus belle peut encore s’élever au dessus d’elle même. En voyant définies ici les limites suprêmes du beau à la fois humain et divin, l’imitation enseignera l’assurance dans la pensée et le tracé. »
« Tous les arts ont une double fin : ils doivent plaire et instruire à la fois. »
Pensée sur l’imitation des œuvres grecques en peinture et en sculpture de J.J. Winkelmann (1755)
Aujourd’hui décès du Lider Maximo. Jamais un homme n’a donné autant pour son peuple. J’ai beaucoup lu sur la révolution cubaine. Il faut se rappeler qu’ils n’étaient plus que 16 survivants après le débarquement sur l’île en 1956. Et ces 16 là ont progressivement gagné le soutien de toute une population. Notre ministre des affaires étrangères dans son sinistre hommage souligne que Fidel Castro était un dictateur. Il oublie de rappeler que la révolution a chassé l’un des pires dictateur de cette époque.
Hier j’ai terminé #02 et ensuite je me suis rendu compte d’une erreur avec les joints de carrelage. J’ai peint 9 motifs de carrelage en majolique cette semaine. Noir, gris et blanc. No color ! Ca me donne doucement envie de faire des motifs originaux en couleur. Mais comment rendre le bleu de cobalt et le jaune antimoine (jaune de Naples) et le vert de chrome à l’acrylique. C’est impossible. La tempera serait mieux adaptée pour pouvoir diluer à l’eau et obtenir cet effet délavé.
J’attend avec impatience ma commande amazon « Demeures de Sicile ». A ce propos les clients qui ont acheté cet article ont aussi acheté :
- « La Sicile du temps des Guépard » : très judicieux
- « Une enfance sicilienne par Fuco Di Verdura » : tout aussi judicieux
- Aspirateur robot Neato 945-0181 Botvac : ???
Problème d’algorithme sans doute. D’autant que cet aspirateur coûte 950 euros.
#02 est bien. J’en ai fait un tirage A2. Il est le mètre étalon pour refaire tous les autres. Il y a encore beaucoup de travail. Beaucoup assurément.
Palerme en décembre va être décisif. Il y a beaucoup de photos à prendre avec une lumière plus difficile à contrôler. Irène sera indispensable pour m’aider.
#02 est la première reconstruction réussie, même imparfaite. L’éclairage est primordial. C’est lui qui donne l’atmosphère générale. Ensuite les textures renvoient à des émotions particulières. Et enfin le buste étiré est posé dans cet espace telle une danseuse sur le point de s’élancer, malgré sa masse qui l’en empêche. La décapitation n’a jamais eu lieu, c’est une forme dont on ne peut deviner le visage. Une forme tendue vers le ciel. C’est aussi une matière minérale qui a souffert. Important la notion de matière ! Elle reflète les couleurs environnantes. Par endroit le marbre est bleu, et partout il y a ces piqures du temps, des taches noires, des effritements ou des crevasses réparées au mortier. Tout cela et plus encore contribue au développement d’une maladie qui vient s’ajouter à la blessure.
Le buste est pris d’une dernière convulsion. Il se tend vers la céleste abîme dans un mouvement gracieux, défiant sa propre maladie, défiant l’assassin qui lui a coupé la tête, défiant enfin son créateur qui n’a pas pu le protéger.