13/10/2016 Bruxelles
Réflexions
Le vandalisme de l’art comme symptôme de la déliquescence de notre civilisation. Tuer le beau gratuitement c’est mettre à mal, par ignorance, la création. Détruire une œuvre c’est détruire une partie de ses racines, la mémoire. Quand tout sera détruit, il n’y aura plus de racine, plus de mémoire. Et quand on s’attaque au patrimoine végétal c’est encore pire, c’est le néant.
On coupe un arbre un autre pousse. Oui mais Villa Giulia repose sur un champ de bataille. Au niveau du sol la végétation est quasi inexistante. Peut être du fait d’un manque d’irrigation ou d’entretien.
Aujourd’hui j’ai passé trois heures avec ma voisine Justyna, qui termine deux masters, l’un en histoire de l’art, l’autres en restauration (spécialisation art contemporain). Je lui ai expliqué la situation et j’ai montré mes premiers tests. Elle est enthousiaste ! Ouaouw pour quelqu’un qui est callé en art contemporain c’est encourageant. Je lui ai demandé de théoriser ma démarche. Elle a directement parlé de blessures. Ca me plait. Mais une décapitation est elle une blessure ? C’est la mort. La mort de l’art. L’ignorance est le pire des fléaux. Je suis dans un même moment extrêmement révolté et aussi ému. Il ne faut pas perdre l’idée que la création vient de l’émotion. Mes émotions doivent donc rencontrer mes révoltes.